Votre activité professionnelle implique une utilisation intensive de l’une de vos articulations et vous remarquez l’apparition de douleurs à l’effort ainsi qu’un gonflement? La bursite frappe peut-être à votre porte! Pas de panique cependant, vous prenez le problème à temps!
Si vous avez des douleurs à l’une de vos articulations, prenez rendez-vous pour une consultation en physiothérapie ou ergothérapie.
Une bursite, mais qu’est-ce que c’est?
Vous avez entendu votre collègue parler de sa bursite à l’épaule contractée il y a deux ans et vous vous demandez ce que ça peut bien être? En fait, la bursite est un trouble musculo-squelettique caractérisé par l’inflammation des bourses séreuses.
Ces dernières sont des petits sacs remplis de liquide synovial qui agissent comme des amortisseurs. Le liquide synovial, produit par la membrane synoviale, assure la souplesse de la bourse séreuse.
Cette dernière limite la friction entre les différentes structures, et notamment entre les os et les tendons. En somme, les bourses séreuses assurent la fluidité des mouvements de l’articulation.
Lorsque leur capacité d’adaptation au stress est dépassée, les bourses séreuses s’irritent et/ou subissent une inflammation.
Les différentes bursites: bursite du genou, du poignet, trochantérienne, olécranienne, sous-acromiale
Une bursite peut techniquement affecter n’importe quelle articulation. La bursite à l’épaule, qui affecte le plus souvent la bourse sous-acromiale, est certainement la plus connue car la plus fréquente mais la bursite du coude (olécranienne), la bursite de la hanche (trochantérienne), ou bursite du genou (bursite prépatellaire) sont d’autres exemples.
Qu’est-ce qui provoque une bursite? Les causes
Dans la plupart des cas, la bursite a une origine mécanique, liée au surmenage d’un membre. C’est-à-dire qu’elle survient à la suite de mouvements répétés ou répétitifs d’une articulation. Majoritairement de nature mécanique, la bursite peut cependant parfois être traumatique, et résulter d’un coup. C’est notamment le cas du coude, qui est particulièrement exposé à des chocs, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans une pratique sportive.
Selon les articulations touchées, certaines activités ou professions sont plus à risque. Par exemple, la bursite du genou concerne particulièrement les personnes dont l’activité requiert une position agenouillée ou accroupie prolongée, telle que les jardiniers, les femmes de ménage ou les artisans.
Quant à la bursite du coude (coude du mineur), elle est plus à même d’affecter des personnes qui travaillent devant un poste d’ordinateur et dont la position ou le poste de travail ne sont pas ergonomiques.
Enfin, à l’épaule, les facteurs de risque sont plus élevés pour les travailleurs qui effectuent des travaux manuels tels que de la peinture ou des sportifs (lancer, sport de raquette, natation).
Symptômes de la bursite
Si elle est non traitée ou si elle durait dans le temps, la bursite peut à terme causer une atrophie musculaire. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de connaître ses symptômes, afin de pouvoir la reconnaître si elle faisait son apparition!
Le principal symptôme d’une bursite est une douleur localisée au niveau de l’articulation douloureuse. Il n’est pas rare qu’elle soit accompagnée d’une enflure ou d’un gonflement à l’intérieur ou autour de la région.
Il arrive qu’une perte de sensibilité, de mobilité et d’amplitude soit observée. L’intensité de la douleur peut dans certains cas empêcher la personne souffrante de se servir de son articulation.
Comment soigner une bursite?
Vous constatez l’apparition de symptômes associés à la bursite? Pas de panique! On vous donne des conseils pour des premiers soins.
En premier lieu, il est essentiel de diminuer la pression exercée sur l’articulation douloureuse. En d’autres mots, il vous faut la mettre au repos! Le repos doit cependant être partiel! Continuez de bouger votre articulation autant que possible, selon tolérance.
Si les mouvements qui entraînent vos douleurs sont liés à votre activité professionnelle, il va de soi que vous ne pouvez surement pas arrêter de les reproduire. Dans ce cas, prenez régulièrement des pauses.
Bursite à l’épaule, au coude ou au genou: chaud ou froid?
Chaleur ou glace sur une blessure musculaire ou articulaire? Ce n’est probablement pas la première fois que vous rencontrez la question!
La chaleur est généralement mobilisée pour ses propriétés relaxantes: elle permet de détendre les tensions musculaires. La glace, elle, a des propriétés analgésiques et permet de diminuer l’inflammation.
Concernant la bursite, l’application de la glace est une recommandation. Appliquez la par petites périodes de 5 minutes. Reproduisez le geste si celui-ci vous soulage. Sinon, arrêtez.
Ne restez pas seul avec vos douleurs: faites-vous suivre par un professionnel de la santé! Un suivi en physiothérapie a pour objectif de soulager vos douleurs, de vous redonner la mobilité du membre douloureux, et d’éviter des récidives.
Bursite à la hanche, au coude ou à l’épaule: comment guérir d’une bursite? Traitements par la physiothérapie et l’ergothérapie
La physiothérapie est une discipline qui traite les troubles musculo-squelettiques et favorise les processus de guérison. Un suivi débute par une évaluation, afin de déterminer l’origine du problème, et les causes des douleurs. L’évaluation permet par la suite au physiothérapeute de mettre en place des traitements adaptés. À noter que rien n’est figé dans le marbre et qu’ils pourraient très bien évoluer au fil du temps, au besoin.
Dans un premier temps, le suivi consiste à diminuer les douleurs et l’inflammation, en évitant que les symptômes ne s’aggravent. Par la suite, l’objectif sera de renforcer l’articulation et les muscles autour, afin d’éviter une rechute. Différentes techniques peuvent être utilisées: exercices d’étirement, de renforcement, techniques manuelles, ultrasons, mobilisations générales.
Dans le cas où la bursite empêcherait la personne de vaquer à ses occupations, telles que des tâches du quotidien ou son activité professionnelle, le physiothérapeute pourrait alors référer le patient en ergothérapie.
Cette discipline, qui intervient en deuxième ligne, a pour objectif de permettre un retour durable et sécuritaire aux activités. Pour ce faire, thérapeute et patient peuvent discuter des problématiques autour de la blessure, de la manière dont elle perturbe le quotidien. Lors du suivi, le thérapeute pourrait par exemple faire reproduire à son patient des tâches habituelles de son travail, ou lui donner des conseils sur l’ergonomie de son poste de travail.
Bursite et infiltration de cortisone
Dans le cas où les traitements conservateurs ne permettraient pas de soulager durablement les douleurs, d’autres traitements pourraient être envisagés. L’injection de corticostéroïdes ou infiltration de cortisone est l’un d’eux.
L’injection de corticostéroïdes, effectuée par un médecin, a pour objectif de diminuer l’inflammation et les douleurs. Une fois celle-ci effectuée, le patient peut reprendre son suivi en physiothérapie ou ergothérapie. Afin de déterminer la pertinence d’une injection de corticostéroïdes, parlez-en avec votre médecin.
Quelle est la différence entre une bursite, une tendinite ou une capsulite?
Vous confondez bursite, tendinite et capsulite? On est là pour éclairer votre lanterne! Ces trois conditions affectent trois structures bien distinctes. Elles sont surtout connues pour les douleurs qu’elles peuvent provoquer à l’épaule, et notamment au niveau de la coiffe des rotateurs, un groupe de muscles. La tendinite à l’épaule se caractérise par une irritation des tendons des muscles. Ces bandes de tissus conjonctifs ont pour mission de transmettre l’énergie libérée par le muscle à l’os.
La tendinite survient généralement à la suite d’une utilisation excessive de l’articulation, dans un contexte professionnel ou sportif.
Quant à la capsulite à l’épaule, elle affecte la capsule articulaire, la membrane qui enveloppe l’articulation de l’épaule. Contrairement à la bursite ou à la tendinite, il arrive que les causes de la capsulite ne soient pas claires. Différents facteurs peuvent être en cause: une tendinite non ou mal soignée, de l’arthrose, du diabète ou un traumatisme (chute, opération).